ROBINET Justine PAUTOT Ophélie HAMMAMI Inès 1ère
ROBINET Justine
PAUTOT Ophélie
HAMMAMI Inès
1ère L
ROBINET Justine
PAUTOT Ophélie
HAMMAMI Inès
1ère L
Conclusion
Célia Bertin raconte : " Après la libération, les choses furent tout de suite si différentes de ce que nous avions espéré.[...] On paraissait ne plus nous écouter. [...]Entraînées à la modestie par tant de siècles de morale, les femmes s'étaient laissées reprendre par les vieilles habitudes. Personne ne semblait tenir compte de leurs sacrifices, ni des dangers qu'elles avaient courus. [...]La plupart d'entre elles redevinrent, au sein de leur famille, et dans la société, les individus de seconde catégorie qu'elles avaient été avant la guerre".
La plupart des femmes qui survécurent à la guerre, sont pour la plupart redevenues de simples mères de famille, ménagères, enseignantes.. Elles ont fait leur devoir aux heures graves;maintenant, elles ont repris leur mission de tous les jours. Une grande partie des femmes ne se sont pas déclarées comme résistantes et sont retournées dans leur foyer.
On peut dire que les femmes ont participé à leur propre effacement, minimisant leurs actions et ne multipliant pas les réunions d'anciennes "combattantes de l'ombre."
Cependant, la lutte des femmes a provoqué la reconnaissance de la fonction essentielle des droits civiques et politiques : le droit de vote (accordé en 1944) et de représentation de corps élus (conseils municipaux, chambre de députés, Sénat).
Nous pouvons constater dans les manuels scolaires de 3e et de Terminal, que la Résistance est avant tout considéré comme une affaire d'homme.
Dans notre TPE, nous avons eu beaucoup de mal à trouver des témoignages de femmes résistantes, parce que les témoignages sont avant tout masculins.
Les femmes ont été les oubliées de l'histoire de la Résistance, leur statut étant considéré comme faible. Mais aujourd'hui, la France commence à s’intéresser à ces femmes qui ont été indispensable. Dans nos recherches, nous avons découvert de nombreux historiens comme Rita Thalmann ou encore Claude Quétel, qui consacraient des oeuvres sur l'oubli des femmes dans la Résistance.
A l'époque, la femme était considérée comme un être faible et inférieur à l'homme.
En effet, dans la société française les femmes était dépendante de leur mari, elles n'ont pas le droit de vote puisqu'elles ne sont pas électrices ni éligibles, elles n'ont aucun droit social. Ces inégalités sont du au Code de Napoléon, où les femmes sont réprimées, dépourvus de droits sociaux et moraux.
En 1931, lors d'une campagne d'opinion, le gourvernement Laval décide en 1935 le licenciement des femmes fonctionnaires mariées à des fonctionnaires. Les organisations catholiques se battent pour le retour des femmes mariées et des mères de familles au foyer, mais se méfient des conséquences de la manière forte.
L'accès aux études supérieures est freiné; des concours de recrutement sont désormais réservés aux hommes: les conquêtes des femmes dans le domaine de l'instruction sont remis en question. La loi de 1920 interdit la vente de contraceptifs et alourdit ainsi les peines pour avortement (cette loi est votée à forte majorité). La loi est modifiée en 1923, avec l'espoir que les chambres correctionnelles punissent plus durement les coupables. La politique familiale se met en place dans les années 1930 (Allocations Familiales en 1932, Code de la famille en 1939).
Malgré le statut d'infériorité des femmes et le peu de reconnaissance qu'elles ont avant la guerre, certaines d'entres elle parviennent à occuper une place importante dans la Résistance.
...Gisèle Guillemot écrira depuis la prison de Fresnes : "Elle et moi on n'a pas supporté/Les prisons et les camps/Ces gens qu'on torturait/Et ceux qu'on fusillait/Et les petits enfants/Entassés dans les trains."
..."Je ne savais pas où j'allais mais j'allais", écrira Françoise de Boissieu, une résistante. "Car il fallait foncer vers quelque chose"
...Les femmes résistantes n'hésitèrent pas, quels que fussent les risques encourus.
"El luttant contre l'occupant, nous étions sûrs d'avoir raison", affirmera Rose Vincent-Jurgensen.
...Ces femmes adoptèrent la prudence des bêtes, s'assurant toujours qu'elles n'étaient pas suivies, multipliant les précautions. "Constamment aux aguets, se méfiant de tous et de tout" écrira Christianne Audibert Boulloche.
...Les femmes résistantes étaient démunies, mais elles avaient compris que pour réussir leur bataille, il ne fallait pas suivre les règles de la guerre classique, mais livrer une lutte furtive, féminine et inventive.
"Devenir mobiles, surprendre l'ennemi, brouiller les pistes, répandre de fausses nouvelles, tirer parti du moindre point faible, multiplier les lieux de résistance, inventer des alliances improbables, faire confiance à un visage, livrer en quelque sorte une guerre de biais, une guerre sans guerre, telles furent les tactiques qu'avec génie elles appliquèrent" écrit Lydie Salvayre dans la préface de Femmes dans la guerre.
...D'après JP Salomé, le réalisateur de "Les femmes de l'ombre", dans la résistance, les femmes avaient suivi une formation militaire afin d'être espionne pour contrer l'expensionnisme des nazis.
De plus, la femme considérée comme un être faible, donc moins suspecte. Les femmes résistantes avaient une facilitée d'insertion dans le quotidien, grâce à leur grande méfiance et à leur mental.
Pourtant, le SOE ( Special Operations Executive (en français : « Direction des opérations spéciales ») est un service secret britannique qui opéra pendant la Seconde Guerre mondiale (créé le 19-22 juillet 1940 par Winston Churchill et dissous le 30 juin 1946), avec pour mission de soutenir les divers mouvements de résistance.) et le BCRA ( Bureau central de renseignements et d'action (BCRA) fut, pendant la Seconde Guerre mondiale, le service d'espionnage et d'action de la France libre.) ont compté sur la participation des femmes.
Les agents de liaisons
Denise Vernay, dans son livre "Femmes combattantes ou le temps du courage", nous donne les conseils qui lui ont été donné : "Comment monter et descendre d'un tramways en marche, vérifier si je n'étais pas suivie et éventuellement semer une filature, et mémoriser le plan d'une ville, ville que je ne connaissais absolument pas, ainsi que les noms des ponts. J'ai également appris à ne transporter sur moi aucun papier compromettant. Je devais ainsi retenir de longues séries de dates, adresses, surnoms. J'entretenais ma mémoire en apprenant des poèmes, puisqu'on m'avait dit que, comme un muscle, la mémoire se développe si on la fait travailler. C'était très dur, mais je le faisais avec constance et sérieux. Pourtant, je savais que, si j'étais arrêtée, je risquais d'être interrogée et torturée." Les agentes de liaison avaient donc de très grandes responsabilités et règles à respecter.
Le plus souvent, les femmes étaient des agents de liaison, elles assuraient le transport, la répartition de matériel de propagande, transmettaient les messages… C'est cette image de la résistance que Lucie Aubrac nous démontre dans son livre Ils partiront dans l'ivresse. Lucie Aubrac fut une résistante française à l'occupation allemande et au régime de Vichy pendant la Seconde Guerre mondiale. Mais Lucie Aubrac ne fut pas la seule à être une femme dans la résistance contre l’Allemagne nazie et le Régime de Vichy. Souvent, ces femmes étaient jeunes (et parfois juives), comme Betty Knout et Annie Kriegel, qui n’avait pas seize ans lorsqu’elle est devenue agent de liaison. Il y en avait d'autres, comme Liliane Valter, Geneviève Roland, Paule Debelle ou encore Madeleine Collomb-Bessieres. La femme dont nous pouvons également nous souvenir est Geneviève de Gaulle-Anthonioz qui fut résistante et déportée. "Ces femmes d’exceptions ont participé et participent toujours à la constitution de la mémoire concernant les plus affreux évènements du XXème siècle"
Introduction :
La situation des femmes avant la première guerre mondiale ne leur est pas favorable. En effet, à la première moitié du XXème siècle, les femmes étaient considérées comme inférieures, sans réflexion ni maturité. Elles s'occupaient seulement des charges du foyer et de l'éducation des enfants. La législation s'oppose également à leur liberté comme dans le "code Napoléon" où les femmes ne peuvent pas disposer de biens personnels sans l'autorisation de leurs époux, ou d’exercer une profession sans l'accord de leurs maris.
Malgré cela, l'entrée en guerre de la France contre l'Allemagne en 1939 bouleverse la situation des femmes. Elles sont obliger de travailler à la place de leurs maris et de s'engager dans la Résistance.
Nous allons donc nous intéresser à l'image de la femme lors de ces conflits, et nous demander si elle ont été importantes durant la Résistance et si elles ont eu une place dans l'histoire aux côtés des hommes.